Synopsis : Samba, sénégalais en France depuis 10 ans, collectionne les petits boulots ; Alice est une cadre supérieure épuisée par un burn out. Lui essaye par tous les moyens d’obtenir ses papiers, alors qu’elle tente de se reconstruire par le bénévolat dans une association. Chacun cherche à sortir de son impasse jusqu’au jour où leurs destins se croisent... Entre humour et émotion, leur histoire se fraye un autre chemin vers le bonheur. Et si la vie avait plus d’imagination qu’eux ?
Toledano et Nakache nous avaient servi Les intouchables qui avait cartonné en France malgré certaines critiques émises par certains au sujet d’un film tiré d’une histoire vraie.
Ici, il s’agit d’une toute autre histoire, celle de Samba, un sénégalais, en séjour illégal, interprété par Omar Sy que l’on va retrouver dans un centre de rétention pour des hommes et des femmes en situation pas tout à fait régulière. Le début du film m’invitait à penser, à croire et à espérer que nous aurions droit à un drame qui nous inviterait à faire un itinéraire dans le monde des sans-papiers et la difficile défense de ces sans droits. Hélas, mes espérances tombèrent à l’eau (j’aurais dû me renseigner auparavant et me douter que les réalisateurs allaient surfer sur la vague de leur film précédent. Comment leur en vouloir ?). Il me fallu donc faire un rétablissement mental pour m’adapter et quitter mes attentes dramatiques et m’ouvrir au registre plus consensuel de la comédie. Et il faut bien reconnaître que le pari est réussi. J’ai perdu mes sans papiers dans l’histoire, même si ce thème est évoqué en toile de fond plus que comme question de fond qui doit nous interpeller.
Le film devrait séduire les spectateurs d’autant que nous y découvrons un excellent trio d’acteurs. Outre Omar Sy, ce seront Tahar Rahim et Charlotte Gainsbourg (décidément souvent présente cette année sur nos Toiles !). Une comédie française qui sort vraiment du lot et ne peut qu’être recommandée. Vous rirez beaucoup et souvent devant les (més)aventures de nos héros. Et si, par-delà les rires nous sommes sensibilisés aux détresses humaines sous-jacentes, nous aurons fait d’une pierre deux coups.