Synopsis : Paul, Nicolas et Charlotte, trois frères et sœur, ont toujours pensé qu’ils hériteraient de la riche tante Bertille. Hélas pour eux, à la mort de la vieille dame, ils découvrent qu’elle a tout légué à Eloïse, cette cousine exaspérante et pot-de-colle qu’ils n’avaient pas vu depuis longtemps. En faisant à nouveau irruption dans leurs vies, que cherche-t-elle exactement ?
Acteurs : Miou-Miou, Alice Belaïdi, Julia Piaton, Margot Bancilhon, Baptiste Lecaplain.
Nos lecteurs et auditeurs en radio savent que nous ne sommes pas vraiment fans des comédies françaises et, à entendre nos confrères et consoeurs, c’est souvent justifié. Qu’en est-il de celle-ci au pitch assez classique et qui laisse entendre par un titre accrocheur qu’il y aura une sérieuse revanche à prendre. Malheureusement, même si les acteurs sont très sympathiques, le film s’avère très conventionnel et plus proche du téléfilm que du cinéma. Une touche particulière cependant, un narrateur nous raconte/commente l’histoire, un peu à la manière d’un conte.
La réalisatrice a voulu faire un film sur le (mauvais) rôle de l’argent : "Sur le rapport personnel à l’argent. Cela faisait longtemps que je voulais travailler sur ce thème. Je trouve que c’est un sujet qui n’est pas si souvent traité que cela au cinéma et qui reste relativement tabou. Ou qui n’est pas traité de façon assez honnête.". Elle précise encore : "Au départ, je voulais montrer que l’argent gagne toujours. Que la bourgeoisie gagne toujours. Que c’est une classe sociale qui tire toujours son épingle du jeu. Puis, en travaillant là-dessus, je me suis attachée au personnage d’Eloïse/Crampon. Parce que mon film pose aussi cette question : est-ce que l’amour peut s’acheter ? Tout le monde a besoin d’amour et besoin d’affection. Et Eloïse, à un moment, va choisir de se les acheter parce qu’elle n’a pas d’autre solution : c’est une jeune veuve ; elle a perdu son mari, puis sa tante ; elle n’a donc plus vraiment de famille et, quand elle tombe sur ses cousins, elle est dans une grande solitude. Alors ses cousins deviennent affectivement sa planche de salut. Et elle va choisir de les corrompre, mais c’est paradoxalement un amour sincère qui génère cette corruption. Son besoin d’amour et d’affection, lui, reste légitime d’une certaine manière."
La comédie se laisse regarder bien entendu, l’on rit même de temps en temps et l’on pouvait rêver que la réalisatrice aille plus loin, et que le tout soit lié par une sauce bien plus corsée. L’humour est donc présent, mais le film s’oublie assez vite au sortir de la salle et se reverra peut-être lors de sa sortie en télévision.
Bande-annonce :