Synopsis : Alex se retrouve d’un coup à un moment charnière de sa vie quand son père, atteint de démence, est abandonné par sa mère. Elle va demeurer chez son père pour prendre soin de lui, ce qui la pousse à remettre en question sa propre vie. Doit-elle rester avec son mari qui la trompe ? Elle a laissé passer ses petites infidélités pendant des années, mais est-elle vraiment heureuse avec lui ? Ou doit-elle, juste comme ses parents, briser cette façade qui la cache ?
Acteurs : Natali Broods, Johan Leysen, Theo Maassen, Frieda Pittoors, Benjamin Verdonck.
Façades est un drame assez sombre, qui réunit à l’écran quelques acteurs connus au nord du pays. Le film en flamand (probablement en dialectes, car il est sous-titré en néerlandais et français à Bruxelles) se déploie selon deux axes, l’un est lié à la maladie d’Alzheimer (ou du moins un affection semblable) qui touche le protagoniste principal. L’autre est lié à l’intime de différents couples, à leur histoire passée et à la façon dont celle-ci rejaillit sur le présent. Qu’accepte-t-on de l’autre, de sa fidélité, de ses infidélités ? Jusqu’où peut-on aller ou pas ? Quelles sont les façades ? Les nôtres, celles des autres ? Le film nous donne droit à plusieurs flasbacks liés principalement à l’histoire d’Alex qui ouvre le film sur une table de massage, occasion pour le spectateur de découvrir une blessure physique qui évoque des souvenirs qui seront distillés au cours du film. Celui-ci est occasion de découvrir ce que les uns et les autres cachent ou taisent, veulent exprimer ou pas, jusqu’au dévoilement d’un fait ancien que plusieurs auront déjà pressenti. Les réalisatrices nous offrent un autre regard cinématographique à tel point que nous nous sommes dit qu’elles s’essayaient à un cinéma social "à la Dardenne". Le film ne soulèvera probablement pas un enthousiasme délirant, mais jette un regard tendre et cruel sur nos vies publiques et cachées.
Pour le fun signalons qu’il y a un film dans le film, une mise en abime en quelque sorte. Dans ce film, un acteur francophone (qui aime le cinéma flamand et y joue aussi), Thomas Coumans, que nous avions déjà reçu en radio). Un plan nous montre même la promotion de son film sur un camion publicitaire qui affiche le vrai nom de l’acteur !).