Bandeau
CINECURE
L’actualité du cinéma

Cinécure est un site appartenant à Charles Declercq et est consacré à ses critiques cinéma, interviews sur la radio RCF Bruxelles (celle-ci n’est aucunement responsable du site ou de ses contenus et aucun lien contractuel ne les relie). Depuis l’automne 2017, Julien apporte sa collaboration au site qui publie ses critiques et en devient le principal rédacteur depuis 2022.

Les critiques de Julien Brnl
L’École Buissonnière
Réalisateur : Nicolas Vanier
Article mis en ligne le 13 novembre 2017

par Julien Brnl

>➡ Vu au cinéma Acinapolis Jambes - Sortie du film le 25 octobre 2017

Signe(s) particulier(s) :

  • après les montagnes rocheuses du Canada dans "Le Dernier Trappeur", la Sibérie avec "Loup" ou les Alpes en compagnie de "Belle et Sébastien", Nicolas Vanier rend aujourd’hui hommage à la Sologne, région naturelle forestière de France où il a grandi ;
  • le film a été tourné en 44 jours, en grande partie en extérieur, nécessitant ainsi un grand travail logistique ;
  • adaptation du roman "L’École Buissonnière" du réalisateur-même, paru en mai dernier aux éditions XO.

Résumé : Paris 1930. Paul n’a toujours eu qu’un seul et même horizon : les hauts murs de l’orphelinat, sévère bâtisse de la banlieue ouvrière parisienne. Confié à une joyeuse dame de la campagne, Célestine et à son mari, Borel, le garde-chasse un peu raide d’un vaste domaine en Sologne, l’enfant des villes, récalcitrant et buté, arrive dans un monde mystérieux et inquiétant, celui d’une région souveraine et sauvage.
L’immense forêt, les étangs embrumés, les landes et les champs, tout ici appartient au Comte de la Fresnaye, un veuf taciturne qui vit solitaire dans son manoir. Le Comte tolère les braconniers sur le domaine mais Borel les traque sans relâche et s’acharne sur le plus rusé et insaisissable d’entre eux, Totoche. Au cœur de la féérique Sologne, aux côtés du braconnier, grand amoureux de la nature, Paul va faire l’apprentissage de la vie mais aussi celui de la forêt et de ses secrets. Un secret encore plus lourd pèse sur le domaine, car Paul n’est pas venu là par hasard…

La critique :

Nicolas Vanier vante une nouvelle fois la beauté de la nature à travers son nouveau film, tourné dans la région qui l’a vu grandir, la Sologne. En adaptant son roman sur grand écran, le réalisateur nous partage ici une histoire très accessible et pleine (d’un peu trop) de candeur, où la nature luxuriante et les bons sentiments sont rois.
"L’École Buissonnière" n’est certainement pas un film qui fait dans l’originalité, et encore moins dans l’audace. Il s’agit ici d’une histoire toute gentille, où l’on suit les aventures d’un petit garçon orphelin, tout juste confié à un couple en Sologne, découvrant dès lors la vie de famille, les responsabilités, les lois de la nature, mais surtout sa propre histoire. Buté, curieux, et au destin tout tracé, ce jeune homme vivra ici une aventure initiatique où les sentiments humains côtoient leur bêtise, mais où seul le bon côté subsistera, malgré les aspérités qu’il rencontrera.

À travers cette histoire se déroulant dans les années 1930, il ressort une pointe de nostalgie de la France d’époque, où le respect et la connaissance de la nature étaient primordiaux afin de pouvoir y toucher, de l’approcher, comme si cette période était maintenant révolue. Mais s’il ne cache pas un petit côté moralisateur sur le côté non-immuable de nos valeurs, le film est davantage occupé à vendre une magnifique région.

Bien qu’il s’agisse d’animaux dressés pour le cinéma, la faune ici filmée ne vous laissera pas de marbre, et vous donnera du baume au cœur. Qu’il est, en effet, sublime d’imaginer, et voir vagabonder une nature intacte dans une flore aussi flamboyante. Nicolas Vanier filme ainsi sa région de manière amoureuse, respectueuse, mais sans doute un peu trop, avec, aussi, une vision un peu obsolète.
Choisi à l’issue d’un casting national, le petit Jean Scandel épate d’assurance pour un premier rôle, surtout face aux grands acteurs auxquels il donne la réplique, tels que François Berléand, Éric Elmosnino ou François Cluzet. Globalement, le casting permet à cette histoire de gagner en émotions par la justesse de son jeu, mais à vrai dire au service de personnages à l’écriture téléphonée, caricaturale. Mais ce récit d’enfance et d’éveil à la nature, que nous dévoile le film, mérite à lui seul le déplacement.

Bande-annonce :

L’Ecole buissonnière : Trailer HD
L’Ecole buissonnière : Trailer HD

Paris 1930. Paul n’a toujours eu qu’un seul et même horizon : les hauts murs de l’orphelinat, sévère bâtisse de la banlieue ouvrière parisienne. Confié à une joyeuse dame de la campagne, Célestine, et à son...
cinebel

Lien vers la critique de Cinécure



Au hasard...

Mothering Sunday
le 3 juillet 2022
The Half of It (Si tu Savais...)
le 2 mai 2020
Minari
le 6 juillet 2021
May December
le 25 février 2024
West Side Story
le 11 décembre 2021
Cold War
le 26 novembre 2018
Avatar 2 : la Voie de l’Eau (Avatar : The Way of Water)
le 13 décembre 2022
Stan & Ollie
le 24 mars 2019
Las Bestias (As Bestas)
le 4 août 2022
Battle of the Sexes
le 2 décembre 2017
The Vast of Night
le 5 juillet 2020
YAO
le 24 mars 2019
Sicario 2 : la Guerre des Cartels
le 18 juillet 2018
Kompromat
le 9 septembre 2022
Le Daim
le 28 juillet 2019
Razzia
le 12 mai 2018
Jeff Panacloc : À la Poursuite de Jean-Marc
le 30 décembre 2023
First Man : le Premier Homme sur la Lune
le 31 octobre 2018
Seule à mon mariage
le 12 février 2019
Mon Ninja et Moi
le 19 juillet 2020
Mentions légales Espace privé RSS

2014-2025 © CINECURE - Tous droits réservés
Haut de page
Réalisé sous SPIP
Habillage ESCAL 5.2.1