Synopsis : A bientôt cinquante ans, Simon est un violoniste émérite, mais au creux de sa carrière et de sa vie. Il atterrit dans la classe-orchestre de 6ème d’un collège parisien, dirigée par le bienveillant Monsieur Farid. Ses méthodes d’enseignement rigides rendent ses débuts laborieux et ne facilitent pas ses rapports avec des élèves difficiles. Parmi eux il y a Arnold, un enfant à la timidité maladive, mais passionné et très doué pour le violon. Au contact du talent brut d’Arnold et de l’énergie joyeuse du reste de la classe, Simon revit et renoue avec les joies de la musique. Aura-t-il assez d’énergie pour surmonter les obstacles et tenir sa promesse d’emmener les enfants jouer à la Philharmonie ?
Acteurs : Kad Merad, Samir Guesmi, Renely Alfred, Corinne Marchand
On ne peut qu’acquiescer à ce film de Rachid Haim plus connu comme acteur que comme réalisateur. Ce proche d’Arnaud Desplechin signe ici son deuxième long métrage, après Choisir d’aimer (2008) que nous n’avons jamais vu. Le spectateur aura l’occasion de découvrir un Kad Merad à contremploi de ses rôles habituels. Rachid Hami coscénarise le film avec Guy Laurent (scénariste, dialoguiste, adaptateur) à qui l’on doit les scénarios de A bras ouverts, C’est beau la vie quand on y pense ou Les vacances de Ducobu et les dialogues de Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ?. On ne doute pas de la confiance que le réalisateur met en lui : "Le metteur en scène se rappelle : "Guy évolue plutôt dans un cinéma populaire, mais il a tout de suite pensé à moi pour réaliser un film sur ce sujet. Il y avait en effet une résonance entre ce que faisaient ces enfants et mon parcours personnel. J’ai donc pris contact avec les responsables de Démos - un programme d’éducation musicale et orchestrale à vocation sociale développé par la Philharmonie de Paris - sur lequel portait ce documentaire et ils m’ont ouvert leurs portes pour que je puisse suivre des groupes.". Le dossier presse insiste sur l’importance du casting pour trouver de jeunes acteurs crédibles, tant dans leur jeu scénique que musical (la majorité ont dû avoir une formation au violon) et la joie d’avoir trouvé une perle pour interpréter Arnold : "Très vite, j’ai compris que plus que les personnages, je recherchais des personnalités. Si les enfants sont arrivés au fur et à mesure, Renély, lui, est apparu comme un miracle : il était si proche d’Arnold, qu’il s’est imposé comme une évidence".
Prenons donc comme terrain de "jeu" une classe, assez typique de banlieue, confrontée à un professeur rigide et un concours de fin d’année, et nous obtenons un drame sympathique. Le film cède donc à la mode de la libre interprétation des enfants, plutôt en mode impro sympa. Il qui surfe sur le modèle Les choristes (sans l’atteindre), est rempli de bons sentiments, et est très prévisible. Pour sympa qu’il soit, le film ne renouvelle pas vraiment le genre, se laissera voir par les fans de Kad Merad, mais sans vraiment apporter quelque chose de majeur au cinéma français d’autant qu’il s’approche plutôt du genre téléfilm. Malgré cela rendons hommage aux réalisateurs et acteurs qui nous font découvrir du cinéma français qui tranche par rapport à certaines daubes que nous devons subir.
Bande-annonce :