➡ Vu au cinéma Acinapolis Jambes - Sortie du film le 13 septembre 2017
Signe(s) particulier(s) :
- inspiré de l’histoire vraie de l’ex pilote lié à la Trans World Airlines dans les années 70, ayant ensuite été engagé par le cartel de Medellin pour faire passer de la drogue aux USA par avion, tout en étant également informateur pour la CIA et la DEA ;
- le 11 septembre 2015, deux membres de l’équipe du film ont péri dans un crash d’avion de tourisme survenu après une journée de tournage.
Résumé : L’histoire vraie de Barry Seal, un pilote arnaqueur recruté de manière inattendue par la CIA afin de mener à bien l’une des plus grosses opérations secrètes de l’histoire des Etats-Unis.
La critique
Qui l’eut cru ? Pour un film qui a de la veine, "Barry Seal : American Traffic" met en avant une histoire hors du commun, car impensable, et pourtant vraie.
Pour leur seconde collaboration après "Edge Of Tomorrow", Doug Liman et Tom Cruise mettent en lumière l’un des personnages emblématiques de l’espionnage américain, en la personne de Barry Seal, tout en présentant la part de responsabilité de la CIA dans la lutte contre les cartels d’Amérique latine, mais alors financée par la drogue...
Sur un ton léger et politiquement correct, le film se veut résolument divertissant, bénéficiant ainsi d’un scénario se basant sur une incroyable histoire, et dont on a plaisir à découvrir les dessous.
Une fois de plus, Tom Cruise est parfait dans un rôle dont lui seul à l’aura, soit celui d’un malfrat opportuniste un peu trop sûr de lui, au discours façon "dandy". C’est que le bonhomme, en plus de sauver le monde dans ses films, est ici aussi un pilote d’avions accompli, et caméléon farceur, travaillant pour des personnes importantes, mais aux postes diamétralement opposés (quoique). Aveuglé par les liasses de billets verts qui arrivent par milliers, Seal n’aura d’ailleurs d’autres choix que de les enterrer dans son jardin, par manque de place...
"Barry Seal : American Traffic", c’est un film sympathique, mais aux intentions à prendre au second degré, puisque le CIA n’a (forcément) jamais appuyé ce passage de son histoire, au travers duquel la Maison-Blanche de Reagan était soupçonnée de vendre illégalement des armes à l’Iran (le scandale Iran/Contra). C’est ainsi une histoire qui ose s’attaquer à son pays et à sa politique extérieure, tout en s’appuyant sur les éléments volatiles, ou non-officiels. De plus, le film ne joue jamais la carte de la remise en question de son héros (malgré l’engrenage dans lequel il se fourrait), laissant filer par l’occasion la cohésion du caractère exceptionnel de l’homme couillu qu’il était, au profil de l’histoire éclatante dans laquelle il a été, malgré lui, l’un des pionniers. Enfin, l’intrigue se délaisse naïvement de quelques-uns de ses personnages secondaires au fil de son intrigue, laissant toute la place au personnage de Cruise, et à ses péripéties.