Synopsis : Paris 1930. Paul n’a toujours eu qu’un seul et même horizon : les hauts murs de l’orphelinat, sévère bâtisse de la banlieue ouvrière parisienne. Mais voilà qu’il est confié à une joyeuse dame de la campagne, Célestine et à son mari, Borel, le garde-chasse un peu raide d’un vaste domaine en Sologne. L’enfant des villes, récalcitrant et buté, arrive dans ce monde mystérieux, celui d’une région souveraine et sauvage. L’immense forêt, les étangs, les cultures, tout ici appartient au Comte de la Fresnaye, un veuf taciturne qui vit solitaire en son manoir. Le Comte tolère les braconniers sur le domaine, mais Borel traque sans relâche le plus rusé d’entre eux, un dénommé Totoche. Sans jamais parvenir à le prendre en flagrant-délit. Au cœur de la Sologne, aux côtés du fameux Totoche, Paul va faire l’apprentissage de la vie, de la nature, de ses secrets et apprendre à glaner poissons, gibiers, champignons et plantes… Mais Paul n’est pas venu par hasard dans cet univers inconnu…
Acteurs : François Cluzet, Jean Scandel, Eric Elmosnino, François Berléand, Valérie Karsenti
Nicolas Vanier nous offre un film pétri de bons sentiments et auquel on ne peut qu’adhérer. Si la majorité du casting fait bien son travail et est au service du film, il est d’autres acteurs qui ravissent la vedette aux humains : les animaux qui s’inscrivent à merveille dans la nature (ici en Sologne). Bien entendu, il a là un travail "animalier" avec les dresseurs et des responsables d’animaux sauvages (où censés l’être). Le film s’inscrit véritablement dans un terroir, dans le sol pour nous offrir une belle histoire, très émouvante et bien sûr très prévisible. C’est que tout finira bien sûr pour le mieux et que le bien triomphera à la fin, même s’il n’y a pas franchement des personnages "mauvais"... Il y a bien le fils du comte, mais l’on découvrira à la fin comment chacun sera payé à la manière dont il a mesuré les autres (pour paraphraser un texte évangélique). Nous avons beaucoup apprécié le jeu du jeune acteur Jean Scandel dans un premier rôle, qu’il habite avec candeur et assurance. Il y a là un travail en amont pour le casting qui avait porté sur deux mille jeunes et l’on se dira que beaucoup se sentent appelés, mais bien peu sont élus.
Nous sommes un peu dans la veine d’un Belle et Sébastien. Ce n’est pas un grand film, mais c’est une belle histoire que les enfants verront probablement avec beaucoup de pépites dans les yeux, certains pourront s’identifier au jeune Paul. A voir donc en famille. Ce pourra être occasion de réfléchir ensuite au respect de la nature, mais aussi au rôle des chasseurs, de la violence intrinsèque de la nature, de celle de l’homme pour se nourrir (voir l’épisode du lapin)... Il a aussi des questions que l’on pourra se poser au sujet de la chasse à courre... Et comme il n’y a pas la mention habituelle des films américains sur le fait que des animaux n’ont pas été tués, il faudra aussi vous préparer à expliquer aux enfants que des perdrix et autres volatiles et des poissons ont probablement été tués pour les besoins du film.
Bande-annonce :