Acteurs : Eva Green, Shailene Woodley, Christopher Meloni, Angela Bassett, Thomas Jane, Gabourey Sidibe, Shiloh Fernandez.
Synopsis : Kat Connors a 17 ans lorsque sa mère, la flamboyante Eve, disparait mystérieusement. Préoccupée par ses premiers émois amoureux, Kat ne semble pas s’inquiéter de l’absence de sa mère. Mais peu à peu la jeune fille reprend conscience et se retrouve très vite confrontée à une réalité déconcertante. Aucune solution n’est en vue.
Gregg Araki est un réalisateur fascinant dont l’oeuvre ne laisse pas indifférent, décrié par certains et encensé par d’autres (dont je suis). Les cinéphiles se souviendront du remarquable Mysterious Skin, avec Joseph Gordon-Levitt, qui traite du délicat problème de l’abus de mineurs. En 2010, son film précédent, Kaboom (comédie dramatique fantastique et de science-fiction franco-américaine), présenté au festival de Cannes, avait divisé la critique.
J’avais découvert White Bird in a Blizzard en mars dernier, lors d’une projection presse sous embargo (c’est-à-dire que l’on ne peut en parler jusqu’à une date définie, ici, au moins jusqu’au festival de Cannes). Le revoir était très intéressant car la connaissance de l’intrigue policière (la disparition de l’épouse/mère) permet de se concentrer sur d’autres aspects du film probablement plus importants que celle-ci.
Et donc, probablement, un film à revoir après la surprise d’une première vision.
En début d’année, le long métrage était présenté comme "Le premier film hétérosexuel de Gregg Araki". Admettons, mais, même si l’on comprendra la portée de cette phrase à l’issue du film, celui-ci trouve son thème dans l’éveil d’une adolescente en l’absence d’une mère. Et ici, Kat (Shailene Woodley) habite l’écran dans le rôle de cette adolescente, à la recherche de l’amour (y compris physique), partagée entre un jeune voisin et un policier d’âge mûr, chargé de l’enquête sur la disparition soudaine, brutale et sans indice de la mère (Eva Green). Et chaque fois que l’on croit que c’est chaud, que l’on est proche d’une solution, en fait, c’est froid !
A noter aussi le rôle du père, interprété par Christopher Meloni, extraordinaire de présence, l’air niais, fade, dépassé par les événements, eau dormante, longtemps nargué par son épouse. C’est enfin Eva Green qui interprète cette dernière que l’on découvre grâce à plusieurs flash-back.