Synopsis : Une actrice va jouer Barbara, le tournage commencer bientôt. Elle travaille son personnage, la voix, les chansons, les partitions, les gestes, le tricot, les scènes à apprendre, ça va, ça avance, ça grandit, ça l’envahit même. Le réalisateur aussi travaille, par ses rencontres, par les archives, la musique, il se laisse submerger, envahir comme elle, par elle.
Acteurs : Jeanne Balibar, Mathieu Amalric, Aurore Clément, Vincent Peirani, Grégoire Colin, Fanny Imber.
Ce devait être un jour sans alors que tout devait non seulement nous plaire mais nous enthousiasmer dans Barbara. Pour la dame brune tout d’abord, mais aussi et ensuite pour celle qui lui donne corps et voix, Jeanne Balibar. Pour la forme singulière, où l’actrice joue le rôle d’une actrice qui est sensée interpréter Barbara. C’est que le film circulait entre lui-même et le spectateur, circulait entre les acteurs et leurs personnages, autant de réponses, d’échanges et de dialogues en boucles auto-référentielles. C’est comme une double mise en abîme, comme ces images que l’on filme dans un miroir face à un autre miroir. L’une et l’autres images se renvoient quasiment à l’infini et l’on se noie presque dans le vertige de ce qui est donné à voir. D’habitude nous aimons, mais ce jour-là, la tête était là mais pas le coeur et nous regrettons être passé à côté d’un possible grand film. Ce jour-là, nous nous posions, avec Jeanne Balibar, la question de savoir si c’était un film sur Barbara ou sur Yves Zand (dans le film, le réalisateur du film consacré à Barbara) ou plutôt si ce n’était pas un film sur Mathieu Amalric ! Ou, du moins, à la mode de Arnaud Desplechin ! En attendant de le revoir en salle ou tranquillement en DVD nous nous abstenons donc de critiquer outre mesure le film. Vous en entendrez suffisamment parler par nos confrères et consoeurs.