Synopsis : Dans cette histoire d’amour moderne, qui se déroule au Texas, sur la scène musicale d’Austin, deux couples - d’un côté Faye et le chanteur BV, et de l’autre un magnat de l’industrie musicale et une serveuse qu’il entretient - sont en quête de succès dans cet univers rock’n’roll fait de séduction et de trahison.
Acteurs : Ryan Gosling, Rooney Mara, Michael Fassbender, Natalie Portman, Cate Blanchett, Holly Hunter, Val Kilmer, Bérénice Marlohe.
A la sortie de la vision presse, j’avais écrit, à chaud : "Je suis un quasi inconditionnel de Malick. Pourtant je sors dubitatif d’une projection presse où je n’ai jamais vu autant de confrères journalistes (plus encore que pour Nymphomaniac) !
C’est beau, très beau même, mais où est le scénario ? Nous sommes dans la mouvance des films précédents et, en caricaturant, j’avais l’impression que le réalisateur avait mis dans une boîte toutes les chutes des trois films précédents, avait mélangé le tout et tiré au sort pour construire son film en ajoutant bien sûr les voix off et la musique...
Le film ne sortira pas avant juillet chez nous. Par ailleurs, il m’est arrivé de changé d’avis du tout au tout pour L’arbre de vie et enfin, c’est ma première projo après près de deux semaines d’absence des visions presse à cause de problèmes de santé. Ceux-ci ont pu altérer ma perception du film !"
Dix jours plus tard, je n’ai pas changé de point de vue. Pour mieux (me) comprendre, j’invite à lire ce que j’écrivais ailleurs (sur le forum du site dvdclassik), il y aura bientôt six ans, après ma vision (réitérée) de The Tree of Life et que je reproduis sur ce site : Il y a six ans : The Tree of Life ! (I) et Il y a six ans : The Tree of Life ! (II). De même, j’invite à poursuivre par ce que je publiais en août 2015 au sujet de Knight of Cups. Je lui avais donné une surcote de 101 ! Je mettais en exergue l’absence de scénario comme fondement même du film. C’était ma lecture, assumée, au risque probable d’être totalement dans l’erreur. D’autant plus que, justement, j’y critiquais cette absence de scénario pour A la merveille. J’y écrivais ainsi "Autant je suis fan ou je croyais être fan de Malick, autant son avant-dernier film « To the Wonder » (A la merveille) m’avait surpris, décontenancé, à tel point que j’avais écrit sur un forum, en juin 2013 : Et, finalement, je suis déçu (et je me suis ennuyé à plusieurs reprises) ! Une impression que Malick fait du Malick, comme une mauvaise parodie de lui-même ! Certes les images sont belles, les couleurs de Malick (semblables parfois à celles des Moissons du ciel), l’éclairage et la lumière (proches de L’Arbre de vie) ne dépaysent pas ! (...) Une narration encore plus éclatée que sa Palme d’Or ! Mais surtout, le film me paraissait comme constitué à 60% de chutes et de bouts d’essais de The Tree of Life, qu’il s’agisse d’images sous l’eau, sur terre ou dans les airs ! En fait, il ne manquait quasiment que les dinosaures et les images cosmiques !".
On pourra me reprocher une certaine incohérence (ou l’inverse !) puisque dans un cas je loue l’absence de scénario et le reproche dans l’autre ! C’est dire à tout le moins que je me sens sur une ligne de crête, toujours au bord du précipice. Et c’est la sensation d’y être tombé que j’ai après la vision de Song to Song. Malgré les acteurs, probablement fascinés par Terrence Malick à tel point que l’on se dit que certains paieraient pour jouer pour lui, au prix de n’apparaître peut-être que quelques minutes à l’écran. La première minute, c’est bien... du Malick. On croit même que l’on aura du bon Malick. Ensuite, non. Tout comme pour To the Wonder, j’ai eu l’impression d’une caricature de Malick, non pas pour une parodie sur YouTube... mais par le grand Malick soi-même. Il y avait bien des images de nature, d’humains, de maisons, de bâtiments... comme pour un clip publicitaire. Oh, il manquait quelque chose dans la nature : les animaux... Serait-ce la particularité de ce film ? Non, après les 2/3, nous aurons bien droit à cette partie de la "Nature". Du reste et au risque de me tromper magistralement, j’ai aussi eu, ici, cette désagréable impression que le film était un (mauvais) assemblage de chutes de plusieurs de ses derniers films. Très grande est donc ma déception. Et je suis déçu de l’être !
Trailer (VO)