Synopsis : Le film s’inspire d’un ouvrage de l’écrivain portugais António Lobo Antunes paru en 2005 qui réunit les lettres d’un jeune soldat stationné en Angola à sa femme, entre 1971 et 1973, pendant la guerre coloniale.
Acteurs : Miguel Nunes, Margarida Vila-Nova, Ricardo Pereira, Isac Graça.
Il s’agit d’une adaptation à l’écran de Lettres de la guerre : De ce vivre ici sur ce papier décrit (D’este viver aqui neste papel descripto : cartas da guerra de l’écrivain portugais António Lobo Antunes, publié en 2005. Son oeuvre (littéraire) est marquée par son passé de médecin, notamment durant la guerre d’Angola entre 1971 et 1973. Ces lettres de guerre, adressée à Maria-José, n’étaient en principe par destinées à être publiées.
Voici la présentation du livre par l’éditeur qui aidera à comprendre le contexte de ces lettres et, dans la foulée, celui du film : "Ces lettres furent écrites par un homme de 28 ans, le jeune Antonio Lobo Antunes, tout juste diplômé de médecine, envoyé en Angola entre 1971 et 1973. Isolé de tout et de tous durant deux ans de guerre coloniale, c’est dans le cadre privé de sa relation avec sa femme qu’il les rédigea, sans penser qu’un jour elles seraient publiées. Elles se présentent à la fois comme le journal de bord d’un médecin hanté par le désir de construire une oeuvre littéraire et un document sur le quotidien d’une guerre aussi instable et violente qu’un ciel d’orage tropical. Elles foisonnent d’évocations de paysages africains, de portraits psychologiques des militaires et des indigènes, de poèmes et de confidences passionnées où l’auteur, met son coeur à nu. Enfin, et naturellement, ces lettres sont l’histoire d’un amour déchiré par la séparation, le journal de l’amour absent. " Ce sont les lettres d’un écrivain qui croit en sa valeur et qui ne renonce pas à le devenir. (...) Ce sont des lettres, donc. Mais classer ce livre dans le genre épistolaire serait réducteur. Car on y trouve le fil conducteur d’une narration romanesque. " (Sara Belo Luis, Jornal de Letras/Courrier International)".
Qu’est-ce que cela donne à l’écran ? Un film en noir et blanc aux images très contrastées, denses et de toute beauté, fascinante au point de risquer de perdre l’arrière-fond de la guerre et de la violence. On ne peut q’adhérer devant ce que l’écran nous donne à voir. Ensuite, il y a la lecture des lettres adressées à Marie-José qui viennent en voix off dire l’intime d’un homme qui s’adresse à celle qu’il aime et dont il est éloigné. Malheureusement ,cette voix surcharge trop les images, viennent les parasiter et suscitent l’ennui, parfois même une certaine exaspération. Peut-être était-ce dû à un jour sans et/ou au fait que la lecture de ces lettres écrites par un homme soit faite par une femme (Margarida Vila-Nova, la compagne du réalisateur), à moins que le réalisateur voulût nous placer dans la tête de la femme qui reçoit et lit ces lettres ? Ce peut-être dû également à la méconnaissance de l’histoire politique et religieuse. Il faut ajouter l’importance de l’Eglise catholique, toute puissante, de ses compromissions et bien plus encore dans les petits arrangements avec le pouvoir de Salazar - décédé en 1970 - et surtout son alliance ancienne avec les pouvoirs en place pour lutter contre la République démocratique. En ce sens, il est probable que Cartas da Guerra parlera aux Portugais qui ont lutté pour que la démocratie soit possible et interpellera ceux qui voulaient garder pouvoir et prérogative.
Bande-annonce :