Synopsis : Félicité, libre et fière, est chanteuse le soir dans un bar de Kinshasa. Sa vie bascule quand son fils de 14 ans est victime d’un accident de moto. Pour le sauver, elle se lance dans une course effrénée à travers les rues d’une Kinshasa électrique, un monde de musique et de rêves. Ses chemins croisent ceux de Tabu.
Acteurs : Véro Tshanda Beya Mputu, Gaetan Claudia, Papi Mpaka, Nadine Ndebo.
Je m’en veux pour ma "réception" de Félicité !
Voici ce que j’écrivais sur un forum cinéphile à la sortie de la vision presse :
"J’ai vu ensuite Félicité de Alain Gomis... mais je ne suis pas vraiment entré dans le film que je ressentais comme un docu-fiction très ennuyeux. Le problème est chez moi puisque le film est auréolé du Grand prix du jury à la Berlinale et de l’Étalon d’Or de Yennenga au Fespaco. Donc, pas de note pour ce film."
Quelqu’un m’a répondu : "Cela commence en effet comme un docu-fiction, puis ça s’oriente après vers un mélange de réalisme et d’onirisme assez déroutant. Mais je n’ai pas trouvé ça ennuyeux."
Et je puis comprendre car si l’un ou l’autre avait trouvé le film d’assez à profondément ennuyeux, beaucoup d’autres, en revanche, y ont vu un (très) beau film sur les plans cinématographique et humain !
Aussi vais-je renvoyer vers deux critiques "positives" et constructives :
- Luc Schweitzer, un confrère français (religieux de l’ordre des SS. CC.) écrit ainsi sur son blog : "C’est un film étonnant qu’a réalisé Alain Gomis. Dans cette ville grouillante et violente qu’est Kinshasa, le portrait de Félicité, la femme-courage, oscille d’un bout à l’autre entre le réalisme et l’onirisme. Les scènes brutales font place à des scènes qui semblent venir d’un songe. Et il en est de même quant aux dialogues, tantôt empreints de sécheresse et de dureté tantôt s’élevant jusqu’à des sommets de poésie (une voix off fait entendre, durant une des scènes, un poème de Novalis).
Mais c’est la musique qui réserve le plus de surprises. Elle bascule, elle aussi, d’un extrême à l’autre et marque tout le film de sa présence. Il y a, d’un côté, les rythmes dansants dont j’ai déjà parlé, les percussions, la voix de Félicité. Et, de l’autre, le film offre de longues séquences tout imprégnées d’une musique totalement différente, qui n’a rien à voir avec les rythmes africains, puisque c’est celle de l’estonien Arvo Pärt. Etonnante rencontre des cultures : ces compositions venus d’un pays balte sont interprétées par un orchestre, une soliste et un choeur entièrement congolais. Le résultat est merveilleux, beau comme une porte ouverte sur le ciel.
Dommage que le film soit, à mon avis, un peu trop long. Raccourci de quelques scènes qui ne m’ont pas semblé très intéressantes, il serait fascinant. Cela dit, il mérite amplement le déplacement." (source et lien vers la critique complète).
- Tandis que Nicolas Gilson, un journaliste cinéma de mes amis dont j’apprécie assez souvent les critiques fait l’écho de sa perception du film sur son site Un grand moment...
N’hésitez pas à les lire et l’on comprendra que je m’abstiens de coter ce film !
Bande-annonce :