Synopsis : Figure de la scène littéraire et médiatique française, Jean-Etienne Fougerole est un intellectuel humaniste marié à une riche héritière déconnectée des réalités. Alors que Fougerole fait la promotion dans un débat télévisé de son nouveau roman « A bras ouverts », invitant les plus aisés à accueillir chez eux les personnes dans le besoin, son opposant le met au défi d’appliquer ce qu’il préconise dans son ouvrage. Coincé et piqué au vif, Fougerole prend au mot son adversaire et accepte le challenge pour ne pas perdre la face. Mais dès le soir-même, on sonne à la porte de sa somptueuse maison de Marnes-la-coquette… Les convictions des Fougerole vont être mises à rude épreuve !
Acteurs : Christian Clavier, Ary Abittan, Elsa Zylberstein.
Je ne vais pas cacher aux auditeurs de mes émissions sur RCF en Belgique — ni à ceux qui consultent ce site qui est le prolongement de celles-ci — que je ne suis pas vraiment fan de comédies françaises tant celles-ci déçoivent le critique (mais pas le public qui est la plupart du temps — pas toujours cependant — au rendez-vous). Durant l’été il y avait le très mauvais souvenir de Débarquement immédiat où j’avais "débarqué" de la salle après vingt-deux minutes. Ici, après avoir longuement hésité, je me suis rendu à la vision presse avec l’idée que je partirais d’une attente zéro.
Et ce fut une bonne chose, car cela s’est avéré moins craignos que je n’envisageais... (même si un confrère et ami de la presse nationale estimait lui que c’était totalement craignos et qu’il n’y avait rien à sauver). Malheureusement il n’y a pas beaucoup d’occasions de rire. Les clichés sur les Roms (ceux-ci ne sont pas joués par des Roms) sont très très nombreux. Il y a bien quelques idées intéressantes qui auraient dû être mieux exploitées, ainsi, l’antagoniste de droite, Clément Barzach (Marc Arnaud, quasiment son premier rôle dans un long métrage) gay vivant en couple avec son compagnon. A l’heure où, en France, les intentions de vote de certains gays basculent de la gauche vers la droite, cela méritait mieux qu’un traitement purement anecdotique.
En résumé, sur fond de quiproquos ou de gags (éculé) style "Les visiteurs", sur un pitch de type Le grand partage — autrement plus jubilatoire — où l’on remplace Bourdon par Clavier, Clavier fait du Clavier et Elsa Zylberstein du Elsa Zylberstein... (et on retrouve Ary Abittan en chef de famille Rom).
Le tout en mode minimaliste, de quoi mériter le salaire, mais bon... ?! cela plaira-t-il au grand public ?