Synopsis :
1. L’histoire d’Alice, une escort-girl enfermée dans une petite vie routinière. Mais lorsque son ex-compagnon décède, elle se retrouve obligée de s’occuper de son fils qu’elle a abandonné. À travers cette rencontre, elle est confrontée au vide émotionnel de sa vie et doit admettre qu’elle n’a pas réussi à totalement se détacher de ses sentiments.
2. Lorsque son ex-compagnon décède brusquement dans un accident de voiture, Alice se retrouve face à son fils de six ans qu’elle a abandonné à la maternité. Sa présence menace sa petite vie bien rangée d’escorte de luxe et fait ressurgir des émotions qu’elle avait réprimées. Le doute s’installe. Parviendra-t-elle cette fois et après toutes ces années à devenir une mère pour cet enfant ?
Acteurs : Evelyne Brochu, Eriq Ebouaney, Johan Leysen, Véronique Seghers
La bande-annonce de ce film (Past Imperfect à l’international) était alléchante. Vendu comme produit "par les producteurs de Bullhead" et résumé par "Parfois il faut se quitter pour mieux se retrouver" , le premier long-métrage de Nathalie Teirlinck avait été présenté en clôture du Festival du film d’Ostende à la mi-septembre et au festival de Namur début octobre. Aucune déception à craindre devant ce qui s’annonçait un film d’auteur plus qu’un "film de Festival". A l’arrivée, grosse déception de nombreux journalistes qui à défaut de s’être endormis ont consulté régulièrement leur montre. Le film n’en finissait pas d’avancer ou de reculer dans le temps, celui des spectateurs, celui des protagonistes du film. Près de deux heures, longues comme un jour sans pain, mais pas sans peine. Une séance pénible. On s’est souvenu - mais pour la prendre à rebours - de ce que disait Chantal Akerman : " si, à la sortie d’un film, le spectateur (se) dit qu’il n’a pas vu le temps passer, c’est qu’on lui a « volé » son temps." ! Curieusement, l’impression était donc d’avoir perdu son temps, d’en avoir été volé de deux heures. Et cela allait jusqu’à se culpabiliser d’être très mauvais public, de n’avoir rien compris, de ne pas saisir ce découpage insensé de la narration, de n’avoir vu qu’un scénario qui ne tenait pas la route, d’avoir pensé même à un moment à un "véritable foutage de gueule". On croyait que c’était chez soi que le problème se posait. Un mauvais jour, une mauvaise digestion, un mauvais sommeil ! Jusqu’à ce que les échanges avec les confrères en fin de projection confirmaient cela, un mauvais film !
En réalité, pas un mauvais film, mais un mauvais long-métrage. En regardant la bande-annonce et en lisant les deux synopsis ci-dessus, on se dit que tout le film tenait en ces deux minutes. Tout au plus fallait-il ajouter quelques plans, un peu de liant et l’on avait-là un fabuleux court-métrage. C’est que c’est justement le domaine de prédilection de la réalisatrice (lien vers quelques extraits de sa filmographie) allant même jusqu’à proposer des courts dans la catégorie "expérimental". Il était peut-être risqué de passer du court au long, de faire cette expérience de faire un film de 4 minutes à un autre de 110 minutes ! Trop risqué... au risque d’une dilution homéopathique ! Il y avait là un sujet qui pouvait être traité avec force, densité, humanité et intelligence dans un court de moins de dix minutes.
Un lien vers une critique positive...
Quant aux lecteurs de ce site et aux auditeurs de l’émission Cinécure, ils savent que l’on n’a pas le projet de démolir et quand nous trouvons un avis positif, nous y renvoyons. C’est le cas de la seule critique référencée à ce jour. Elle nous vient du Nord du Pays, et John Solitude donne une cote de 7,5/10, allant jusqu’à comparer le film à Paris Texas de Wim Wenders (mais préférant bien sûr ce dernier).