Synopsis : Le Magizoologiste Newt Scamander arrive à New York avec sa mallette. Cette mallette est l’un de ses objets magiques qui sont vraiment bien plus grands à l’intérieur. Dedans, il existe des habitats complets pour plusieurs animaux de la collection de créatures magiques, rares et en danger qui viennent des voyages de Newt à travers le monde. Il découvre la communauté américaine des sorciers qui se cache avec peur des Moldus et la menace d’être découvert est une inquiétude plus grave qu’au Royaume-Uni… Le pire arrive quand une variété de ses créatures, certaines très dangereuses, sortent de sa mallette.
Acteurs : Eddie Redmayne, Colin Farrell, Ron Perlman, Dan Fogler, Katherine Waterston, Ezra Miller, Samantha Morton, Gemma Chan, Jon Voight.
En résumé : Une histoire qui se situe cinquante-quatre ans avant la naissance d’Harry Potter. Elle tourne autour de l’auteur d’un futur bestiaire qui sera utilisé comme livre scolaire par le célèbre sorcier à Poudlard. Cela, je l’ai appris après la vision de ce premier volet d’une nouvelle saga. Quoi qu’il en soit, le néophyte que je suis dans l’univers d’Harry Potter a beaucoup apprécié ce film. Bien plus que nombre de mes confrères pour qui ce monde magique n’a plus de secrets. Un spectacle pour les yeux. La magie d’un univers merveilleux et enchanté. Les images, le spectacle, les acteurs et tout particulièrement Eddie Redmayne, ainsi que les effets spéciaux m’ont bluffé !
Un univers qui m’était inconnu
Je vais écrire à la première personne cette (petite) critique de ce film tant attendu. Quelques préliminaires. Je n’ai appris la projection presse que quelques heures avant celle-ci à cause d’un bug dans ma boîte courriel et je me suis rendu à la projection, innocent comme l’agneau qui vient de naître. C’est qu’il me faut faire un aveu qui me vaudra probablement les huées de nombreux fans : je n’ai lu aucun livre de la sage Harry Potter et n’ai vu aucun des films en entier (peut-être quelques minutes lors d’un passage en télévision et en version française rédhibitoire !). Est-ce que j’ai les films chez moi ? Oui, bien entendu, mais j’ai toujours postposé la vision. Donc, je n’ai pas suivi les péripéties des différentes créations littéraires de J. K. Rowling. Pas question de m’enfoncer davantage, sinon, pour utiliser le vocabulaire découvert dans le film que je suis probablement un Moldus dans le monde des sorciers ! Je n’avais même pas préparé mon article dans la rubrique "Les critiques à venir" et ne savais rien du casting, du thème et je n’avais vu aucune bande-annonce ! Me voilà donc discrédité comme critique (en tout cas pour ce genre de films). Mais peut-être que cela donnera une caution pour la suite !
Eddie Redmayne, l’acteur qui transcende le film !
J’ai fait, d’une certaine façon la même expérience que celle que j’ai faite en recevant mes premiers cours de théologie au séminaire ! Ancien athée, je n’avais aucune expérience du fait religieux chrétien, sinon de façon extérieure et très caricaturale. Cela a eu un avantage : toute la formation que j’ai reçue n’a pas dû se confronter à une expérience antérieure qu’il faudrait déloger. Point de crainte de ce que j’apprenais et découvrais. Il en est de même pour Ces animaux fantastiques. Premier élément positif, simplement technique : "ce n’est pas de la 3D". j’entendais les exclamations ou les ronronnements de satisfaction de plusieurs confrères. Ensuite, projection et là, je suis bluffé dès les premières images et l’apparition de l’acteur Eddie Redmayne que j’ai vraiment découvert et apprécié dans The Danish Girl. Il y a la palette de couleurs, la beauté des images (malgré certains décors de synthèse) qui donnaient un cachet au film auquel s’ajoutait l’interprétation de Eddie Redmayne dans le rôle d’un anglais à New York. Un jeu tout en subtilité, fragilité, finesse, candeur et second degré tout à la fois... et qui générent une extraordinaire empathie. Je vais ici à l’encontre de plusieurs de mes confrères mais c’est l’acteur qu’il fallait pour ce film et je me réjouis déjà de le découvrir dans les suites annoncées.
Des animaux et des effets spéciaux
Outre Newt Scamander (en anglais et Nobert Dragonneau dans notre langue), il y a toute une flopée de personnages interprétés par de grands acteurs, tous au service du récit. Et pour en citer quelques-uns, il y a bien sûr Colin Farrell dans le rôle de Percival Graves dont vous prendrez plaisir à découvrir les multiples facettes et dons durant le film ainsi que le jeune Ezra Miller (quasi méconnaissable) dans celui de Credence. Et si l’on a droit à un caméo de Johnny Depp soi-même, et que les personnages féminins ne sont pas en reste, c’est surtout le bestiaire qui est fascinant (depuis j’ai appris que le film n’adaptait pas un nouveau roman, mais simplement un dictionnaire illustré des animaux !!!). Et ces animaux doivent beaucoup aux effets spéciaux. Je me surprends à les avoir appréciés, alors même que j’avais été déçu par ceux-ci dans Doctor Strange où j’écrivais "Des héros ’magiques’ interprétés par de grands acteurs écrasés par les effets spéciaux". Ici, ce sont des héros ’magiques’ interprétés par de grands acteurs dans un film magnifié par les effets spéciaux. Et il faut aussi ajouter la bande musicale enchanteresse due à Newton Howard...
Et pour conclure ?
J’ai écarquillé les yeux comme un gosse, découvrant une belle histoire qui parlera aux enfants alors même que certains dialogues ne seront compris que par les grandes personnes. C’est beau, fascinant, magique. Je suis un ardent défenseur d’un cinéma d’auteur et prudent par rapport aux blockbusters. Ici, je suis sorti enchanté de la salle, des pépites plein les yeux et le plaisir d’avoir rencontré des acteurs qui apportaient leur propre magie au film et tout particulièrement Eddie Redmayne !
Enfin, il y a un sous-texte (peut-être involontaire ?) dans ce film qui est l’invitation au respect de la différence, de l’altérité. Un appel à ne pas détruire ce que l’on ne connaît pas. "Ce" (les animaux fantastiques) mais aussi "ceux" (et celles) qui sont différents (les sorciers, les enfants maltraités dans le film...). Et derrière ces "autres" du film, il faut songer aux "autres" différents, qui nous paraissent étranges, étrangers... Est-il besoin de préciser quels sont leurs visages en ce monde ?