Synopsis : Courgette n’a rien d’un légume, c’est un vaillant petit garçon. Il croit qu’il est seul au monde quand il perd sa mère. Mais c’est sans compter sur les rencontres qu’il va faire dans sa nouvelle vie au foyer pour enfants. Simon, Ahmed, Jujube, Alice et Béatrice : ils ont tous leurs histoires et elles sont aussi dures qu’ils sont tendres. Et puis il y a cette fille, Camille. Quand on a 10 ans, avoir une bande de copains, tomber amoureux, il y en a des choses à découvrir et à apprendre. Et pourquoi pas même, être heureux.
Courgette : « Et là, c’est la poule de mon père.
Maman, elle disait toujours qu’il aimait trop les poules… »
Primé lors des des 29e European Film Awards 2016
Un film court, mais intense
S’il y avait un seul reproche à faire à Ma vie de courgette, c’est l’arrivée trop rapide du mot "FIN". Oh bien sûr, il faut que les films se concluent,, si possible un happy end, car on ne se trouve pas dans le cas d’un feuilleton, d’une série ! Mais soixante-six minutes, c’est court, c’est presque le temps d’un moyen-métrage. On peut donc rêver d’une histoire plus longue et c’est ici, simplement, l’occasion de trouver un moyen d’égratigner un peu un film qui séduit de bout en bout et devant lequel on écarquille les yeux du début à la fin. Et cela vaut autant pour les personnages dont vous découvrirez les big eyes tout au long (!) de ce film d’animation conçu en "stop-motion". Tant les personnages, les décors que le scénario concourent à nous offrir une bonne heure de pur bonheur tant tout est traité avec finesse et justesse. Il y a un énorme travail derrière ce film (et on comprend donc sa relative brièveté).
A voir en famille et en milieu scolaire (à partir de 8 ans)
L’émotion submergera beaucoup de spectateurs, rappellera à certains des (mauvais) souvenirs, car il y a derrière les relations entre les enfants des classiques (on en retrouve certains dans Miss Peregrine’s Home for Peculiar Children, mais également dans celles entre les adultes et les enfants. Il y a un personnage détestable, vous le découvrirez aisément (Ta mère n’était qu’une traînée et ton père un ivrogne), mais à l’inverse de la plupart des contes (dont certains sont du ressort de la psychanalyse) celui-ci n’est pas un conte cruel de la jeunesse, mais plutôt un apprentissage de la vie, de l’amitié et de la solidarité.
Ma vie de courgette, est à voir en famille (plusieurs parents pensent qu’il vaut mieux attendre que les enfants aient huit ans) et probablement aussi en milieu scolaire. En effet, au-delà de ses qualités techniques et artistiques, de l’émotion qu’il fait naître (et les voix des acteurs y sont pour beaucoup : les enfants - voir ci-contre - ne sont pas des professionnels au contraire des adultes) le film invite à débattre et échanger entre adultes et enfants, en famille. Celle-ci est en mutation, qu’on le veuille ou non. Ici, c’est l’absence des parents, l’abus des adultes, la fraternité et rivalité entre jeunes enfants, la paternité et la filiation, qui peuvent être abordés à plusieurs niveaux.
Au départ : un livre
Tout cela ne tombe pas du ciel. Claude Barras, le réalisateur, et Céline Sciamma, la scénariste (à qui l’on doit aussi le scénario de Quand on a 17 ans), adaptent un petit livre pour enfants paru chez Plon en 2002.
L’auteur, Gilles Paris, dirige une agence de communication spécialisée dans l’édition. Cette adaptation est assez libre, même si la trame reste identique.
Conseil : ne cliquez pas sur le lien si vous voulez être surpris par le film !
Pour aller plus loin...
Nous accompagnons donc la vie de sept enfants et de cinq adultes dans ou en lien avec un établissement de type orphelinat, le Foyer des Fontaines.
NB : si vous voulez garder le suspens et le plaisir de la découverte, mieux vaut ne pas cliquer sur le lien avant de visionner le film ! [1]