Synopsis : Voilà deux ans que Leo Barnes a échappé à la violence aveugle de cette nuit de purge annuelle et renoncé à la vengeance. Il est désormais chef de la sécurité de la sénatrice Charlie Roan, candidate à la présidence. Mais suite à un complot politique, ils vont tous deux se retrouver dans les rues de Washington lors de la seule nuit où ils ne peuvent attendre aucune aide des autorités. Ils vont alors devoir survivre à cette nuit de violence rituelle, au même titre que les plus pauvres et les plus démunis, ou mourir comme eux, sacrifiés pour leurs crimes contre l’État.
Acteurs : Elizabeth Mitchell, Frank Grillo, Mykelti Williamson, Ethan Phillips, Raymond J. Barry.
Il s’agit du troisième opus d’une franchise qui avait débuté en été 2013 pour se poursuivre durant l’été 2014. Deux ans après, l’été 2016 voit arriver un nouvel épisode avec le même réalisateur/scénariste, mais sans les mêmes acteurs, à peu de choses près. Seul Edwin Hodge est présent depuis le début (dans un rôle secondaire). Du deuxième volet, un unique rescapé, Frank Grillo qui est désormais garde du corps d’une sénatrice américaine. Nous sommes dans une année électorale et c’est une femme qui brigue la présidence. Rien ne nous dit qu’elle est démocrate, mais elle est opposée aux Nouveaux Pères Fondateurs et à la Purge. Les premières images du film nous la montrent quelques années plus tôt lors de l’assassinat de ses parents au moment de la Purge (inventée en en 2018). Le premier volet se déroulait dans la nuit du 21 au 22 mars 2022. Le deuxième en 2023.
The Purge : Election Year se déroule en 2025 et mixte un peu film d’action et d’horreur (mais pas vraiment gore) et nous propose une dystopie façon Hunger Games. C’est plus celle-ci qui fait le coeur du film plus que l’anticipation, car le monde de 2025 n’a pas évolué au plan technologique par rapport à 2015. Autant le concept de départ était intéressant, autant ce dernier parait trop tirer sur la corde et apparaît bourré de clichés. C’est que un garde du corps qui protège une sénatrice influente et voulant rétablir une situation saine aux USA, nous connaissons ! Quand des gens improbables se rassemblent pour lutter contre le mal, aussi. Quand noirs et blancs se rassemblent pour lutter contre l’injustice, également.
Nous avons donc droit à un film qui nous place sur des rails depuis le début. Très vite on se rendra compte du rôle de deux jeunes voleuses de bonbons, noires, dans un magasin tenu par un Black qui emploie un mexicain qui s’et installé (plus ou moins illégalement ?) aux USA. Le film a perdu beaucoup de son idée de départ. Certes toujours exploitée et dénoncée comme une volonté des riches et puissants de supprimer des personnes sous-qualifiées, des SDF, des noirs et des pauvres... la Purge est ici prétexte à des aventures qui mettent en valeur un gentil héros américain avec ses potes, partagés en violence et morale, entre justice et injustice. Il y a de nombreux rebondissements, beaucoup de morts, de sang, de coups de feu (mais il y a d’autres modes d’exécution) et, depuis le début on sait comment cela va se terminer ! Et à la fin, une porte s’ouvre pour un quatrième volet. En deux ans nous sommes passés d’un point de départ intéressant à un banal film d’action qui se donne la caution d’un idéal américain pour nous inonder de scènes violentes.