Synopsis : L’histoire vraie des événements survenus le 11 septembre 2012, lorsque des terroristes ont attaqué un camp des Missions Spéciales de l’Armée Américaine et une agence de la CIA voisine à Benghazi, en Libye. Une attaque repoussée par six opérateurs de sécurité, qui ont lutté pendant 13 heures.
Acteurs : James Badge Dale, Pablo Schreiber, John Krasinsk,i David Denman, Max Martini, Toby Stephens, David Costabile.
13 Hours, est l’adaptation au cinéma du livre 13 Hours : The Inside Account of What Really Happened In Benghazi, de l’écrivain et professeur de journalisme Mitchell Zuckoff en 2014. Il s’agit d’une "histoire vraie", celle de l’attaque de Benghazi en 2012 au cours de laquelle l’ambassadeur américain J. Christopher Stevens a été tué (le premier à l’être dans l’exercice de ses fonctions depuis 1979). C’est cette attaque et rien d’autre que relatent le livre et son adaptation au cinéma par Michael Bay.
Le film a suscité des controverses de l’autre côté de l’Océan, à cause du rôle joué (ou pas) par Hillary Clinton. Cet article canadien (mise à jour : n’est plus en ligne !) soulève les enjeux du film qui serait pro-républicain. Nous n’entrerons pas dans ce débat parce que nous sommes là dans notre sphère d’incompétence. Nous n’envisageons que l’aspect cinématographique de cette troisième "histoire vraie" mise en scène par Michael Bay. La première, c’était Pearl Harbour, la deuxième, plus anecdotique, No Pain No Gain, racontait l’incroyable histoire de trois kidnappeurs amateurs qui, à la recherche d’une vie meilleure, se retrouvent embarqués dans une série d’actes criminels.
Les acteurs au service de 13 Hours, tourné à Malte, sont relativement peu connus du grand public (Mark Wahlbergh n’était pas libre) et, selon le réalisateur, cela a permis d’accentuer l’aspect dramatique.
Malheureusement, nous n’avons pas ressenti cela à la vision du film, d’une interminable durée de 144 minutes. Il y a bien la tension entre militaires et services secrets, qui joue un rôle mais sans vraiment aller au bout des choses. L’accent est mis sur l’action et la tension et rend difficile l’empathie pour les acteurs de cette histoire vraie (Le générique de fin nous montre les photos des principaux protagonistes et ce qui leur est arrivé ainsi que ce que sont devenus les survivants). Les scènes de combats manquent de lisibilité (normal pour certaines qui se déroulent de nuit) et il est difficile de reconnaître les "bons" libyens qui sont censés soutenir les américains. Là aussi, cel doit correspondre à la réalité du terrain. N’empêche, cette reconstitution historique peine à nous séduire, trop semblable à de nombreux films d’action sans rien apporter au cinéma ou à l’Histoire. Un comble !