Synopsis : Quatre vagues d’attaques de plus en plus meurtrières ont ravagé la majeure partie de la Terre. Dans un contexte favorisant la peur et la méfiance, Cassie, une jeune fille de 16 ans, se lance dans une quête quasi désespérée afin de retrouver et sauver son frère cadet. Alors qu’une 5ème vague aussi inévitable que mortelle s’annonce, Cassie rencontre un jeune homme qui pourrait bien être son dernier et seul espoir.
Acteurs : Chloë Grace Moretz, Nick Robinson, Alex Roe, Maika Monroe, Maggie Siff, Liev Schreiber, Ron Livingston.
Nous partions très confiant à la projection presse de cette cinquième vague dont nous ignorions tout et en particulier son enracinement littéraire (ou plus exactement dans la littérature pour adolescent(e)s) ! C’est que The Disappearance of Alice Creed (La Disparition d’Alice Creed) le premier film de J Blakeson (avec avec Gemma Arterton, Martin Compston et Eddie Marsan dans les rôles principaux) nous avait plus que séduit lors de sa sortie belge en septembre 2010. Aucune appréhension donc pour The Fifth Wave, qui n’est pas une suite de première vague, deuxième vague... car ces vagues-là nous sont narrées dans le premier cinquième du film. Et nous avons aimé cette partie qui annonçait un film prometteur. Le film nous raconte une invasion extraterrestre se déroulant selon la séquence : observation sans rien faire, ensuite la succession : pannes d’électricité mondiale, pandémie d’un virus mutant et mortel de la grippe aviaire, séismes et tsunamis. Les effets spéciaux sont assez réussis, les réactions de la population au niveau local bien rendues... Et puis ? C’est un autre tsunami qui nous a submergé ! Une immense vague déferlante de niaiseries, de romance à l’eau de rose et un scénario cousu de très gros fils blancs (pas des fils, des câbles !) !
Mettez dans un shaker : Twilight, Divergente, Hunger Games, ajoutez-y une romance adolescente, un (petit) baiser pour ne pas s’attirer la censure US, un bogoss de 25 ans avec les pectoraux développés et le six-pack adéquat, le tout dénudé, dans l’eau (mais dont on ne verra que le torse... en laissant l’imagination pour le reste !), un antagoniste à la mâchoire carrée dont on devine de suite qu’il n’est peut-être pas celui que l’on croit, des enfants et des adolescents qui vont sauver le monde et qui sont aussi compétents que des GI avec quinze ans de métier... Secouez le tout, ajoutez-y un sirop concentré de fruits - avec beaucoup de sucre et pas de fruits ! - secouez encore une fois le tout et vous avez une petite idée de cette cinquième vague. Nous avons été tenté à plusieurs reprises de quitter la salle, voire de fuir - mais nous attendions que J Blakeson rattrape la sauce tout en nous demandant qui l’avait obligé à réaliser cette niaiserie adolescente en total décalage avec la maturité de son premier film ! Et plus encore, comment Chloë Grace Moretz et Liev Schreiber étaient allés se perdre dans son deuxième (si ce n’est pour le cachet en fin de travail). En sortant de la salle, nous lançons à un confrère : "la fin est ouverte sur une sixième vague !" et celui-ci de nous répondre qu’une trilogie serait prévue sur base du roman. Nous concluions en disant : "et donc avec un troisième volet en deux parties ?".
De retour, nous découvrons que ce film est, lui aussi, une adaptation d’une trilogie "littéraire" pour ados ! The 5th Wave a été publié en 2013 par Rick Yancey. Le deuxième volet, The Infinite Sea l’a été en septembre 2014 et le dernier (?) The Last Star sortira en mai 2016. Le premier est présenté comme "le meilleur roman jeunes adultes de ces deux dernières années et le digne successeur de Hunger Games d’après les libraires et blogueurs américains, à la frontière entre la série culte The Walking Dead et Les Âmes vagabondes de Stephenie Meyer." N’ayant pas lu le roman, nous ne contesterons pas cela, mais ce n’est absolument pas ce qui a été rendu à l’écran ! En tout cas, c’est ce qui a séduit le producteur Tobey Maguire qui déclare « Il est difficile de refermer le livre une fois qu’on l’a commencé. Le style de Rick est très cinématographique ; il a réussi l’exploit de raconter une invasion extraterrestre au sens classique du terme, tout en restant complètement ancré dans le monde réel. L’idée que l’invasion se produise par vagues successives afin de décimer la civilisation est à la fois unique et universelle. Les pannes d’électricité géantes, les pandémies, les séismes ou encore les tsunamis sont des craintes modernes très concrètes, et c’est précisément ce qui distingue The Fifth Wave des autres films du genre. »
De notre côté, ce qui distingue le film, c’est qu’il est encore plus médiocre que les autres films qui ciblent ce public. Passez donc votre chemin, cela évitera aux producteurs de se lancer dans une suite et à nous de la subir !
Bande-annonce :